En 1997, 618 adolescents japonais sont hospitalisés
après avoir regardé à la télévision
un épisode des aventures des « Pokemon ».
Une succession d’éclairs, apparue durant une
scène du dessin animé, a provoqué des
crises d’épilepsie dite photosensible.
Le mardi 6 décembre 1997, des milliers de jeunes japonais
regardent le 38ème épisode de leur série
favorite, les « Pokemon ». Au bout de vingt
minutes, la scène centrale du dessin animé se
déroule
: Pikachu terrasse son adversaire grâce à une
succession d’éclairs rouges et bleus. 11'000
jeunes japonais sont alors victimes d’un malaise,
618 doivent être hospitalisé à la
suite de crises de convulsion.
Selon les spécialistes, ces enfants sont atteints d’une
forme d’épilepsie dite photosensible. Cette forme
particulière d’épilepsie ne concerne qu’un
épileptique sur vingt. Environ 0,5 à 0,8 % des
enfants de 4 à 14 ans seraient concernés. Les
mécanismes de déclanchement de ces crises sont
encore mal compris. Selon des scientifiques italiens, ce problème
s’explique par une incapacité du cerveau à
contrôler ses réactions lorsque l’œil
est soumis à des flashs lumineux ou à une alternance
d’images très contrastées. Ces chercheurs
ont d’ailleurs mis en évidence le fait que les
crises d’épilepsie photosensible se déclenchent
lorsque la fréquence des flashs se situe entre 4 et
14 Hertz.
Ainsi, ces crises d’épilepsie photosensible ne
peuvent survenir que chez des personnes ayant déjà
des prédispositions. Chez les enfants épileptiques,
le caractère photosensible peut être évalué
grâce à un électroencéphalogramme
(EEG). Mais parfois, cette forme d’épilepsie
échappe à toute détection. Néanmoins,
de nombreuses personnes ignorent qu’elles sont atteintes
d’une épilepsie photosensible et risquent de
le découvrir en regardant une émission de télévision.
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