L’électroencéphalogramme
est un appareil permettant l’enregistrement de l’activité
électrique du cerveau, le plus souvent par l’application
d’électrodes sur le cuir chevelu. Grâce
aux oscillographies cathodiques et aux oscillographies électriques,
il est possible d’enregistrer les ondes électriques
du cerveau humain et d’étudier leurs modifications
dans divers processus psychiques.
L'EEG clinique chez l'homme est enregistré à
la surface du crâne (scalp). Les capteurs sont constitués
par des électrodes en argent chloruré, enduites
d'une pâte conductrice et maintenues en place par un
casque à lanières ou par collage. Ces électrodes
sont placées en plusieurs points du crâne, correspondant
à une localisation anatomique du cerveau (frontale,
pariétale, temporale, occipitale), symétriquement
par rapport à une ligne médiane, allant du nez
à l'occiput. Les dérivations sont constituées
par des couples d'électrodes entre lesquelles on enregistre
la différence de potentiel. Chaque enregistrement comporte
plusieurs dérivations. Les électrodes sont reliées
à un système d'amplification doté d'un
gain élevé et d'une bande passante, allant de
0,1 à 100 Hz. Du dispositif d'amplification, le signal
est transmis soit à un oscillographe cathodique, soit
à un enregistreur à plumes ou à un enregistreur
magnétique.
Par l'observation directe, les cliniciens ont distingué
et classifié des formes spécifiques de l'activité
EEG. À l'état de veille, le tracé est
dit désynchronisé : c'est un tracé rapide
et peu ample, correspondant au rythme bêta. Lorsque
le sujet ferme les yeux et se détend, apparaissent
des fuseaux de 8 à 13 cycles par seconde, qui correspondent
au rythme alpha. L'ouverture des yeux déclenche une
réapparition brutale du rythme bêta : c'est la
réaction d'arrêt. Quand le sujet commence à
s'endormir, le rythme est plus faible; c'est le rythme thêta
(6 à 7 cycles par seconde), qui laisse place lui-même
à un rythme synchrone, très lent et très
ample, le rythme delta (1 à 4 cycles par seconde),
caractéristique du sommeil profond. Il sera interrompu
par un rythme à nouveau très rapide (bêta)
qui accompagne non le réveil, mais une nouvelle phase
dite paradoxale.
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